(Agence Ecofin) - L'encours des créances douteuses au sein des banques kényanes a atteint 207 milliards de shillings (environ 2 milliards $) au terme du troisième trimestre s'achevant le 30 septembre, constate-t-on au regard des rapports de ces établissements financiers, pour le compte du troisième trimestre 2016.
« Cette évolution de l'encours des créances douteuses est le fait des difficultés de l'environnement des affaires, qui a réduit la liquidité des emprunteurs », a fait savoir la banque centrale dans son rapport de stabilité financière pour le mois de septembre.
D'autres analyses suggèrent aussi que plusieurs ménages dont les revenus ont été diminués du fait des suppressions d'emplois, ne peuvent plus rembourser leurs dettes.
La réaction des banques a été immédiate, l'encours des prêts accordés au secteur privé a continué de s'effondrer, car en plus des créances douteuses, il y a la limitation des taux d'intérêts à un maximum de 4% au-dessus des taux de la banque centrale, qu'impose désormais la loi.
En hausse de 21,4% au mois d'août 2015, le taux de progression du crédit au secteur privé n'était plus que de 4,6% au terme du mois d'octobre 2016.
Dans l'ensemble la progression des prêts accordés à l'économie par les banques cotées sur le Nairobi Securities Exchange, a été de seulement 6,3% au terme du mois d'octobre 2016, contre 17,9% en 2015. Standard Chartered Bank Kenya a été la plus agressive avec une progression de 14,1%. Malgré cette contraction, le revenu moyen par action de ces banques a progressé de 15,1%, contre 9,7% pour la même période en 2015.
Idriss Linge
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