First Merchant Bank du Malawi rachète Barclays Zimbabwe « pour sa stabilité et sa solidité opérationnelle »

(Agence Ecofin) - Les responsables du groupe financier malawite First Merchant Bank ont expliqué que la décision prise de racheter la participation de Barclays Plc dans sa filiale zimbabwéenne, à hauteur de 41,2%, s'est justifiée par la solidité et la stabilité qui caractérisent les opérations menées par la banque ciblée.

« Cela s'observe à la présence étendue de ses agences et guichets automatiques (guichet automatique), son réseau de points de vente, ses offres de produits et services et des ressources humaines compétentes », a expliqué Dheeraj Dikshit, le directeur gérant de FMB. Il a ajouté par ailleurs, que le modèle d'affaires de Barclays Zimbabwe était proche de celui de son institution, notamment dans la gestion de la relation client.

L'annonce de la signature relative à cette cession par Barclays Plc à FMB, a relativement surpris en raison d'un certain nombre d'éléments de contexte soulevés par la presse zimbabwéenne. Une des inquiétudes était la capacité de FMB à financer cette opération, au regard de la taille de Barclays Zimbabwe. L'autre élément de contexte est l'opposition manifestée par des employés de FMB. Enfin, la pertinence de l'initiative était interrogée au regard de la situation financière au Zimbabwe.

Sur ce point précis, Hitesh Anadkat, le président du conseil de FMB a répondu que ce n’était une question de perception. « Nous sommes africains, nous comprenons l'Afrique. Les Européens pensent que le Zimbabwe est une terre illégale, mais nous venons souvent au Zimbabwe et avons vu l'environnement de terrain. Les économies connaissent des bas, mais aussi des hauts. Nous sommes là sur le long terme et avons une vision plus ouverte», a-t-il fait savoir.

Cependant, tout n'est pas encore complètement réglé. Une demande de non objection a été déposée auprès de la Banque Centrale du Zimbabwe, en même temps qu'était signé l'accord scellant l'opération. Barclays Plc devrait conserver une participation résiduelle de 10% au capital de sa filiale zimbabwéenne, qui restera cotée sur le Zimbabwe Stock Exchange.

Idriss Linge