Les actionnaires du portugais Banco BPI rejettent un plan de scission des activités africaines du groupe
(Agence Ecofin) - Les actionnaires de la banque portugaise Banco BPI ont rejeté, le 5 février, un plan de scission visant à regrouper les activités africaines du groupe au sein d’une nouvelle unité séparée. Ce plan, qui vise limiter l’exposition aux risques que présentent les opérations du groupe en Angola, a été voté à hauteur de 63,08% et n’a pas ainsi obtenu la majorité des deux tiers nécessaire pour son adoption par l’Assemblée générale des actionnaires.
La milliardaire angolaise Isabel dos Santos, fille du président angolais Eduardo Dos Santos et deuxième actionnaire de BPI avec 18,6% du capital, a voté contre ce plan.
La banque espagnole Caixabank, premier actionnaire de Banco BPI à hauteur de 44,1%, n’a pas pu peser de tout son poids lors du vote en raison d’une disposition statutaire qui plafonne les droits de vote de tous les actionnaires à 20% quelque soient leurs participations.
Banco BPI fait l’objet de pressions de la part des autorités de régulation européennes depuis l’adoption l’an dernier de nouvelles règles selon lesquelles les crédits servis aux entreprises angolaises et les titre de dette souveraine de l’Angola constituent des actifs risqués qui doivent être intégralement provisionnés.
La nouvelle entité prévue par le projet de scission devait regrouper une participation de 50,1% dans Banco de Fomento Angola (BFA), la première banque angolaise, 30% du capital de Banco Commercial e de Investimentos in Mozambique et la totalité du capital de BPI Mozambique.
Le directeur général du groupe portugais avait récemment qualifié Banco de Fomento Angola de «projet absolument extraordinaire» en dépit de la détérioration du ratio de solvabilité de cette banque depuis l’exclusion de l’Angola de la liste des pays ayant une réglementation bancaire équivalente à celle de l’Union européenne.
En janvier dernier le conseil d’administration de Banco BPI avait rejeté une offre de rachat du groupe de télécommunications angolais Unitel, qui détient 49,9% du capital de la BFA et se proposait d’en acquérir 10% de plus pour 140 millions d’euros.
Isabel Dos Santos est actionnaire à hauteur de 25% dans Unitel.
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