(Agence Ecofin) - Lundi, les autorités congolaises ont annoncé que le premier ministre Bruno Tshibala avait rencontré des responsables de VTB pour discuter d’un éventuel investissement de 1 milliard de dollars destinés à financer des «projets stratégiques ».
Mercredi, en réponse à cette annonce congolaise, la deuxième banque russe, dont la branche investissement VTB Capital, est très active sur les marchés émergents comme ceux d’Afrique, a tenu à mettre les choses au clair. Dans un communiqué, la banque russe a nié tout engagement de prêt pris vis-à-vis des autorités congolaises. Pire, elle réfute même toute intention de le faire. VTB explique que ses réunions avec les autorités congolaises portaient exclusivement sur des démarches à mener pour réussir de futures levées de fonds et non sur un accord de prêt d’un milliard $.
En réalité, les autorités du géant de l’Afrique centrale avaient évoqué l’émission d’un eurobond de 1 milliard $ l’année dernière, mais au vu de la situation politico-économique, la tentative a été avortée. Beaucoup de spécialistes pensaient que VTB pourrait jouer un rôle dans le cadre de ses emprunts. Mais le communiqué de mercredi, est on ne peut plus clair.
Le groupe bancaire russe a joué un rôle important dans le cadre des emprunts de 2 milliards de dollars contractés en toute opacité par le Mozambique, plaçant ainsi le pays en situation très délicate. Bien que la Banque ait estimé que cela n’avait rien à avoir avec le cas de la RDC, il est compréhensif que son appétit pour le continent pourrait diminuer.
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Premier producteur de cuivre en Afrique, la RDC reste sur une pente périlleuse, marquée par une chute régulière de ses réserves en devises. Les réserves actuelles sont insuffisantes pour couvrir plus de trois semaines d’importations. La monnaie locale, le franc congolais est en perte de vitesse. Le contexte politique est peu propice pour faire appel au FMI et aux bailleurs de fonds qui sont essentiellement occidentaux. L’entêtement de Joseph Kabila à se maintenir au pouvoir est mal vu par la communauté internationale et a accentué la réticence des investisseurs.
Fiacre E. Kakpo
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