(Agence Ecofin) - Commentant ses performances financières annuelles pour l'exercice s'achevant au 31 décembre 2014, Sim Tshabalala, le co-directeur adjoint de Standard Bank, a indiqué qu'il avait confiance en les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne, y compris les pays producteurs de pétrole, citant le Nigéria, l'Angola et le Ghana, où on retrouve des filiales du groupe sud-africain. « Les pays africains producteurs de pétrole traversent une période remplie de défis, mais je pense que les choses vont se normaliser dans les 18 prochains mois », a fait savoir M. Tshabalala, s'exprimant devant des journalistes.
Cette position de Standard Bank est caractéristique de la confiance que l’entreprise place dans les perspectives globales au niveau de l'Afrique. Au mois de février, elle a annoncé, avoir cédé 60% de sa branche marchés internationaux, basée à Londres, à l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), pour 690 millions de dollars. Une initiative qui exprimait déjà le projet consistant à limiter les activités dans les pays émergents, pour devenir une véritable banque au service de l'Afrique.
Les performances de l'exercice 2014 semblent donner raison à ses dirigeants. Les revenus des activités sur le reste de l'Afrique, hors Afrique du Sud, ont contribué à hauteur de 28% de son chiffre d'affaire global en 2014. Aussi, avec une croissance de 48%, l'Afrique subsaharienne a délivré la meilleure performance des opérations de Standard Bank.
La branche entreprises et investissements (Corporate and Investment Bank) du groupe a réalisé une faible performance, occasionnant une perte de 3,7 milliards de rands. Une situation qui s’est trouvée renforcée par l’obligation de constituer une réserve qui servira à couvrir la perte éventuelle qui pourrait survenir du litige né en Chine au sujet de garanties jugées douteuses. « Nous avons été victimes d'un crime isolé et sophistiqué. Nous sommes extrêmement déçus par cet incident et par l'argent qui semble avoir été perdu, mais nous avons beaucoup appris de l'incident et avons appliqué ces leçons aux autres parties de notre entreprise », a commenté David Munro, le responsable, chez Standard Bank, de la branche Corporate and Investment Banking,
Au final, le groupe termine l’année sur un résultat net de 16 milliards de shillings (1,35 milliards $) un chiffre qui s’inscrit en quasi stabilité, comparé à celui de 2013. Les investisseurs ont salué cette performance, car les défis économique en Afrique du Sud et le contexte international avait fait craindre à certains d’entre eux des risques de bénéfice en forte baisse. Sur le Johannesburg Stock Exchange, l’action Standard Bank a bondi de 5,45% le 5 mars 2015, rompant avec 4 journées consécutives de baisse.
Idriss Linge
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