(Agence Ecofin) - United Bank of Africa a signé avec succès sa première sortie sur le marché international des emprunts obligataires. Tout comme l'a fait sa concurrente Zenith Bank le 22 mai 2017, le groupe bancaire fondé par Tony Elumelu (photo) a mobilisé 500 millions $ dans le cadre de cette opération.
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Le marché a plutôt été favorable, avec des titres souscrits à hauteur de 1,3 milliard $, et finalement, 500 millions $ servis par la banque, soit le monant sollicité. Les investisseurs spéculaient davantage sur le taux qui serait servi à cet emprunt. Comme c'était une première pour UBA, des analystes ont pensé, que les investisseurs solliciteront une prime de risque liée à cet aléa de première participation.
Même si UBA a très légèrement moins bien fait que Zenith, les 7,87% que lui ont demandé les investisseurs sont dans la ligne des prévisions. Certains analystes estiment que le marché de ce point de vue s'est montré juste. Si UBA Group a une forte présence en dehors du marché nigérian, avec des filiales qui lui rapportent près de 40% de son produit net bancaire, Zenith Bank elle, possède un total de bilan beaucoup plus important. Par ailleurs elle est mieux notée par les agences internationales.
La banque aux couleurs rouges, peut donc dire merci à une tournée d'information des investisseurs à Londres et New-York, qui a été parfaitement menée, permettant aux personnes ciblées de bien la connaître et de lui faire confiance. Barclays, Citi et Standard Chartered Bank étaient les arrangeurs chef de file.
L’emprunt obligataire international d’UBA était le troisième en provenance du Nigéria, depuis le début de l’année 2017.
A côté des deux banques qui ont mobilisé au total 1 milliard $ dans ce contexte, le gouvernement nigérian lui-même a obtenu 1 milliard $. Les émissions obligataires en provenance de l’Afrique, devrait largement dépasser leur niveau de 2016. Tirées par la demande du gouvernement égyptiens, elles dépassaient déjà les 10 milliards $ au 5 juin 2017.
Idriss Linge
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