(Agence Ecofin) - Barclays Africa Group Ltd (BAGL) a achevé la journée du 1er juin 2017 sur une hausse de 3,95%, dominant le marché financier sud-africain où elle est cotée, tant par le volume des échanges (près de 50 millions de titres), que par la valeur globale des transactions (un peu plus de 4,3 milliards de rands).
Mercredi 31 mai, le britannique Barclays Plc, qui est encore le groupe parent de la banque, a indiqué qu'il cédait des actions équivalentes à 22% du capital, en conformité avec le plan visant à réduire sa position dans sa filiale africaine. Face à la forte demande des investisseurs, il a finalement décidé, jeudi, de céder des actions équivalentes à 33,7% du capital de Barclays Africa.
Les 285,7 millions d'actions mises en vente dans le cadre de transactions de blocs, ont été sursouscrites à chaque fois, à plus de 50%. Maria Ramos, la directrice générale de Barclays Africa croit savoir que les investisseurs ont été attirés par les fondamentaux de son groupe, qui possède un ancrage fort sur ses 12 marchés de présence en Afrique. Les analystes boursiers au regard du profil des investisseurs estiment que c'est le profil boursier de BAGL qui a fait la différence.
Avec un rendement de dividende de 7,5% et un retour sur les actifs propres de 15,49%, le groupe présente un potentiel de plus-value boursière beaucoup plus important, que celui des autres banques cotées sur le Johannesburg Stock Exchange. En cédant ses actions à 132 rands, Barclays Plc offrait aux acquéreurs de son opération de cession, l'opportunité de bénéficier de cette marge de croissance.
Le bénéficiaire désigné de cette opération est la Public Investment Corporation, le fonds de pension qui gère, entre autre, les retraites des fonctionnaires sud-africains. Dans le cas où ses acquisitions obtiennent les accords réglementaires nécessaires, il deviendrait le plus gros actionnaire de Barclays Africa, avec un total estimé de 20% du capital.
Barclays Plc conservera au final 15% du capital, puisqu'il a promis de céder près de 1,6% sur la part qui lui restera, au profit de la constitution d'un actionnariat noir.
Idriss Linge
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