(Agence Ecofin) - Trois journalistes ont été suspendus à la SABC, le groupe audiovisuel public en Afrique du Sud. Ces employés ont été sanctionnés au terme d’une conférence de rédaction au cours de laquelle ils ont exprimé leur désaccord avec la décision du groupe audiovisuel de ne pas couvrir les manifestations publiques violentes. L’organisation Right2Know (R2K) avait justement organisé une manifestation contre la censure imposée par la SABC.
Les 3 journalistes suspendus sont Thandeka Gqubule, Foeta Krige et la journaliste chevronnée Suna Venter (photo). Leur suspension est dénoncée par le Forum national des éditeurs sud-africains (South Africa National Editors’Forum-SANEF). La SABC est appelée à « lever immédiatement la suspension » car « dans une démocratie constitutionnelle, les journalistes ont le droit de s’exprimer librement ».
En Afrique du Sud, la SABC a provoqué une levée de boucliers en décidant en mai dernier de ne plus couvrir les manifestations publiques violentes. Le groupe audiovisuel public expliquait alors qu’il veut éviter de montrer le mauvais exemple à la population. Le 20 juin dernier, l’organisation Right2Know (R2K) a initié des mouvements de protestation dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la gestion de la SABC et son directeur des opérations, Hlaudi Motsoeneng, accusé de prendre toutes les décisions éditoriales.
Plusieurs institutions ont déposé une plainte contre la SABC auprès de l’Autorité indépendante des communications (Independent Communications Authority of South Africa-ICASA). Le radiodiffuseur public doit maintenant défendre sa décision.
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Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.