Mustapha El Khalfi réitère l’interdiction du film « Much loved » sur la prostitution à Marrakech

(Agence Ecofin) - Ce 25 mai 2015, il y a eu le communiqué du ministère de la Communication du Maroc, interdisant la diffusion dans le royaume du film « Much loved », réalisé par le Franco-marocain Nabil Ayouch. Puis, le ministre Mustapha El Khalfi s’est expliqué dans une interview au site d’information Telquel.ma.

L’enjeu est de protéger l’image du Maroc, a dit le ministre de la Communication. En effet, le film est tourné dans la ville marocaine de Marrakech. Il raconte 4 prostituées ainsi que d’autres filles de joie. Le langage est cru et les scènes sont osées. Le film mélange plaisir et humiliations subies par des femmes. Le réalisateur Nabil Ayouch a interrogé 256 prostituées avant d’écrire le scénario de ce long-métrage.

Le communiqué du ministère de la Communication indique que le film «comporte un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du Maroc». Une plainte a même été déposée par l’Association marocaine de défense du citoyen (Amdc) contre le réalisateur, Nabil Ayouch, l’actrice principale, Loubna Abidar, et toutes les personnes ayant participé à cette production.

Pourtant, l’œuvre cinématographique a été diffusée au récent festival de Cannes. « Une équipe du Centre cinématographique marocain (Ccm) a vu le film au Maroc. Cette équipe s’est ensuite déplacée au Festival pour voir le film une deuxième fois afin de s’assurer qu’il n’était pas diffusable au Maroc », explique le Mustapha El Khalfi.

Le film a été interdit au Maroc bien avant que le visa d’exploitation ne soit demandé, à la grande surprise de Nabil Ayouch et son équipe.« C’est une prostituée que je joue, à l’image des nombreuses prostituées qui existent au Maroc. Jouer le rôle d’une prostituée, c’est comme jouer celui d’une tueuse », s’est défendu Loubna Abidar.

En janvier dernier, le Maroc a interdit le film biblique « Exodus : Gods and Kings ». Le royaume a exigé et obtenu la suppression d'une scène où Dieu est représenté, ce qui est contraire aux principes de l’Islam. 

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