(Agence Ecofin) - Dans son reportage, la journaliste n’aurait jamais dû utiliser le mot « agression » à propos des frappes militaires de la coalition des pays arabes contre les rebelles houthistes au Yemen. Le Maroc, qui prend part à cette opération, n’a pas accepté que cela soit dit sur les antennes de 2M, la 2ème chaîne publique du royaume.
Les responsabilités ont vite été établies. La journaliste, auteure du reportage, s’est vue infliger 30 jours de mise à pied. Un avertissement a été adressé à la rédactrice en chef.
Il s’agit d’une « erreur professionnelle », a dit la directrice de l’information de 2M, Samira Sitaïl (photo), interrogée par le site d’information Le360. Elle a ajouté que « le terme agression ne traduit pas la réalité de l’action menée par les forces de la coalition, (...) ni même la ligne éditoriale de 2M ».
La direction de la chaîne publique a décliné sa responsabilité sur cette faute, préférant l’attribuer aux journalistes. L’usage du terme « agression » pour désigner l’intervention armée au Yemen a été mal apprécié par plusieurs téléspectateurs, dans un contexte où le Maroc vient de perdre un pilote. Le lieutenant Yassine Bahti a péri dans le crash de son avion. La chaîne 2M dû présenter ses excuses à la suite du reportage diffusé 20 mai dernier. Le média a reconnu l’usage d’un « mot inapproprié ».
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