(Agence Ecofin) - Une enquête a été ouverte à Madagascar au lendemain de l’attaque perpétrée dans les locaux de l’entreprise audiovisuelle Viva dans la ville Fianarantsoa, au cours de la nuit du vendredi 7 août 2015. Depuis, la chaîne Viva Tv et la radio Viva sont hors service après le saccage de leurs installations. L’émetteur et des cameras ont été emportés par des personnes cagoulées. Elles ont, en plus, laissé d’importants dégâts derrière elles.
L’entreprise audiovisuelle Viva appartient à l’ex-président de la transition à Madagascar, Andry Rajoelina (photo). Son parti, le Mapar, revendique la victoire aux élections communales du 31 juillet dernier dans la ville de Fianarantsoa. Le camp du Mapar affrontait celui du parti au pouvoir, le HVM, du président Hery Rajaonarimampianina. Les manifestations ont débouché sur des troubles à l’ordre public.
C’est dans ce contexte que les locaux de Viva ont été attaqués, alors que la ville a été militarisée ; des renforts étant venus de la capitale Antananarivo. L’attaque a été condamnée par l’Ordre des journalistes de Madagascar et le Syndicat des journalistes de Madagascar. Dans tous les cas, les journalistes de Viva ne peuvent plus couvrir la tension politique à Fianarantsoa, 2ème ville du pays.
En juin dernier, plusieurs émetteurs de la chaîne Viva Tv avaient été mis hors service dans plusieurs provinces du pays. Le gouvernement avait expliqué que ce média privé utilisait de manière illégale les infrastructures de l’Etat, un privilège qui remontait à l’époque où son promoteur, Andry Rajoelina, était au pouvoir.
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