Réduire la masse salariale, voilà l’un des objectifs de la restructuration du groupe audiovisuel public à Maurice, la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Les premières victimes pourraient être les quelque 200 journalistes free-lance employés par le groupe.
Dans une lettre, la direction de la MBC informe les free-lance que leur temps d’antenne sera réduit dans la nouvelle grille des programmes. Le manque à gagner est certain pour ces professionnels qui ne sont pas des employés permanents. Ils sont payés à l’heure, soit 250 roupies mauriciennes (environ 7$). Au finish, les free-lance n’auront plus que 11 mois de travail dans l’année et pourraient perdre le 13ème mois habituellement offert. En plus, les emplois de plusieurs d’entre eux sont menacés.
Au cours de l’année financière 2013 de la MBC, les free-lances représentaient une masse salariale de 21,5 millions de roupies sur un total de 353,4 millions décaissées pour les salaires et les allocations.
La MBC roule sous le poids d’une dette qui frôle le milliard de roupies. Le plan de sauvetage pensé par le gouvernement vise, non seulement à réduire les charges de l’entreprise, mais aussi à accroître ses recettes.
L’une des options est la privatisation des chaînes de télé additionnelles et culturelles que sont Senn Kreol et Bhojpuri Channel. Par ailleurs, pour limiter la suppression des emplois, le gouvernement envisage la création de 2 chaînes d’information concurrentes au sein de la MBC ; le but étant de susciter une meilleure performance et un accroissement des recettes publicitaires.
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