(Agence Ecofin) - L’Idate, laboratoire d’idées européen, spécialisé dans l’économie numérique, les médias, l'Internet et les télécommunications, a rendu public sa dernière étude annuelle intitulée « Marché de la Tv et des nouveaux services vidéo ». Cette étude porte sur les prévisions du marché de la télévision. D’ici 2018, le monde comptera environ 1,675 milliard de foyers télévision. 92% de ce total recevra la télévision numérique. L’Organisation internationale des télécommunications (Uit) a fixé à 17 juin 2015, le délai pour les pays africains de s’arrimer à la Télévision numérique terrestre.
Le câble restera le principal mode d'accès à la télévision. Mais l’étude précise que : « comme la télévision terrestre il (le câble, ndlr) va progressivement perdre du terrain par rapport à la montée des modes de distribution plus récents IPTV (par réseau Internet ADSL ou fibre), mais aussi le satellite ». Le nombre de ménages connectés à la télévision terrestre va continuer de baisser. Ce mode de réception va même passer en troisième position derrière le câble et le satellite. Malgré la progression des moyens nouveaux, l'IPTV restera en 4ème position.
Idate prévoit que la vidéo physique (vente ou location) perdra le quart de sa valeur d'ici 2018, et se limitera à 16,3 milliards d'euros. Toutefois, le blu-ray devrait devenir le format dominant devant le DVD. Contrairement à la vidéo physique, la vidéo à la demande (tous fournisseurs confondus) connaîtra une croissance de 90%, pour atteindre 35,4 milliards d'euros dans quatre ans.
De manière générale, le marché de la télévision ne cessera pas de progresser. Les revenus mondiaux devraient passer de 374,8 milliards d'euros en 2013 à 459,2 milliards en 2018. Mais le marché sera bouleversé par la montée des acteurs de l'OTT (Over-The-Top), notamment les opérateurs nord-américains, à l’instar de Netflix aux Etats-Unis. Les perdants seront les grandes chaînes nationales à cause d’une baisse des audiences et d'une pression sur le marché publicitaire, comme en Europe. La télévision à péage pourra se maintenir et même faire des bonnes affaires en gagnant de nouveaux clients dans les pays émergents et en offrant de nouveaux services (chaînes HD par exemple) sur les marchés plus habitués.
Mais la forte concurrence des opérateurs de l'OTT va demeurer. « La question la plus importante ces prochaines années sera quelle offre on propose et comment le consommateur va arbitrer entre des offres de Tv à péage packagées et le développement d'offres hybrides avec des chaînes de Tv en clair plus nombreuses (...) et, de l'autre côté, des nouveaux services OTT », souligne Florence Le Borgne (photo), chef de projet de l’étude. Pour elle, « tout va dépendre de la tarification, de l'ergonomie et des contenus ».
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