(Agence Ecofin) - Au Gabon, la Cellule de communication gouvernementale (Ccg) est intéressée par la place du média radio dans son action. D’où le Café com qui a été organisée sur ce thème. Il en est ressorti que la radio contribue peu à la communication du gouvernement, du moins par rapport à la télévision et à la presse écrite.
Cet état des choses est d’abord dû au fait que la radio est négligée par les communicants, pense le journaliste Hass Nziengui, directeur de Radio Gabon. « Lors des grandes rencontres, et pour avoir été une fois conseiller en communication d'une haute personnalité, je constatais toujours que lors des grandes rencontres, la radio était toujours mise à l'écart. Pourtant c'est une tribune qui atteint plus de personnes que la télévision », a-t-il expliqué. La conséquence étant que les professionnels de la radio accèdent difficilement à l’information politique, car les gouvernants sont attirés par l’image, conclut Alain Richard Nzamba Nzinga, du haut de son expérience derrière le micro.
Mais le journaliste Gérard Malekou déplore le fait que la manière de travailler de ses confères de la radio ne les favorise pas eux-mêmes. Ils s’intéressent peu à l’économie ; du coup il y a peu d’émissions spécialisées. Pour lui, « il faut des formations, des séminaires pour attirer les journalistes qui souhaiteraient se spécialiser dans les émissions économiques ». Il ajoute que les journalistes radio doivent « sortir des éternels reportages pour s'ouvrir aux enquêtes économiques et aux commentaires de tableaux ». Voilà ce qui attirera les politiques, lui semble-t-il.
Ancienne journaliste d'Africa N°1, Solange Essola Nguema ajoute que les chaînes de radio ne produisent pas d’émissions électorales et de débats. Elles sont absentes, même lors des consultations populaires. De quoi repousser le politique.
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