(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la SABC est sous les feux de la critique. Le groupe audiovisuel public est accusé d’avoir instauré la censure à la radio en faveur de l’ANC, le parti au pouvoir. En effet, selon plusieurs journaux, dont le « Sunday Times » et le « City Press », la SABC a décidé de ne plus passer des propos anti-ANC sur ses différentes stations radio. La décision restera en vigueur jusqu’à la fin des élections régionales prévues en août 2016.
Le « Sunday Times » précise que l’instruction est contenue dans un mail du manager général de la radio au sein du groupe SABC, Leuba Ramakgolo. Le journal ajoute que les auditeurs de la radio Metro FM ont été récemment choqués, car l’antenne leur a été fermée au cours d’une émission interactive, alors que l’invité était un homme d’affaires réputé proche de l’ANC.
Le responsable des programmes à Metro FM a dit le souci d’éviter que l’antenne ne devienne une tribune pour la propagande électorale des individus. Répondant à l’accusation portée contre la SABC, le porte-parole du groupe, Kaizer Kganyago, a tout simplement dit que les gens sont malveillants ou comprennent mal les instructions.
Dans tous les cas, l’affaire a été portée au Parlement par le parti DA (Democratic Alliance) qui a interpellé la ministre de la Communication, Faith Muthambi (photo). Celle-ci a dit que les informations données par la presse sont fausses.
Pourtant, le chef du parti Freedom Front Plus, le nommé Pieter Mulder, a été empêché d’intervenir par téléphone au cours d’une émission sur la station radio Afrikaans. Et même que Pieter Mulder a reçu une lettre l’informant que jusqu’en août prochain, il ne pourra plus intervenir comme d’habitude.
Malgré les dénégations de la SABC et de la ministre de la Communication, le parti DA a demandé une enquête de l’Autorité indépendante des communications (Independent Communications Authority of South Africa – ICASA).
Assongmo Necdem
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