(Agence Ecofin) - Pour sauver le cinéma sénégalais, voici la recette proposée par Cyril Thurston (photo), le directeur de Xenix Filmdistribution, société de distribution de films basée en Suisse : « Aujourd’hui, pour projeter un film, il faut un équipement digital, qui remplace les 35 millimètres. Et ce sont les projections de qualité qui peuvent inciter le public à aller dans les salles de cinéma ».
Le 3 janvier dernier, M. Thurston a animé à Dakar une conférence sur le thème « la distribution des films : enjeux et perspectives à l’heure de la diffusion Internet. Quelle place pour les productions sénégalaises, quelle place pour le cinéma francophone ? ». Le directeur de Xenix Filmdistribution a pris l’exemple de l’Europe, notamment de la Suisse, où « depuis plusieurs années, beaucoup de salles de cinéma sont passées au numérique, avec une norme supérieure à la haute définition ».
La « digitalisation » pourrait à nouveau attirer les foules dans les salles de cinéma dans un pays qui, en 1973, comptait 80 salles de cinéma accueillant 4 461 000 personnes par an, pour 3 708 000 pour la seule capitale Dakar. Aujourd’hui, on les compte au bout des doigts, et les projections enregistrent une dizaine de spectateurs.
La conférence était organisée par l’Association panafricaine pour l’alphabétisation et l’éducation des adultes (Paalae) et la Fédération des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du Sénégal (Feprocine).
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