(Agence Ecofin) - Lloyd's of London, une entité qui se présente comme un des plus importants marchés mondiaux des assurances, a obtenu le statut de Casablanca Finance City (CFC).
Dans son rapport de stratégie de développement jusqu'en 2025, l'obtention d'un droit d'effectuer des transactions au Maroc figure en bonne place de ses objectifs de 2017. Cette ambition avait déjà été présentée par Vincent Vandendael, le directeur chez Lloyd's, pour les marchés mondiaux. « Nous ne sommes pas une compagnie, mais un marché composé de 56 assurances et la décision n’est pas aussi facile que pour une compagnie. Pour s’installer dans un pays, Lloyd’s doit aussi discuter avec le régulateur pour obtenir une licence et une reconnaissance, d’où la complexité », avait-il expliqué en 2016, dans une interview accordée au quotidien marocain l'Economiste.
L'obtention du statut de Casablanca Finance City lui permetta d'implanter une base africaine. Toute chose qui ne sera pas difficile pour Lloyd's, qui revendique déjà des licences pour opérer au Zimbabwe, au Mali, à Maurice et au Malawi où il peut rapidement ouvrir des bureaux de représentation. Il revendique ausssi 18 années de présence en Afrique du sud.
Mais avant tout, il n'est pas exclu que le consortium britannique veuille désormais tirer profit du marché des assurances au Maroc. Rappelons que Lockton, un de ses premiers courtiers, et Cherid Re, un autre de ses courtiers, ont eux aussi obtenu le statut de Casablanca Finance City. Avec la transformation progressive du Maroc comme un hub manufacturier, notamment automobile, les besoins en produits d'assurances de spécialités sont croissants.
Lloyd’s estime aussi que le marché des assurances, et partant ses activités, connaîtront un certain nombre de mutations. Il envisage de porter à 50%, la contribution des pays émergents à ses revenus, vers l’année 2025, et à 70% vers 2050.
Idrisss Linge
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