(Agence Ecofin) - Les transporteurs maritimes au Kenya souhaitent que soit reportée l'application d'une loi, qui les contraint de s'assurer auprès des compagnies d'assurance locales. « Il y a un défi avec les gros transporteurs maritimes, qui expédient notamment du pétrole brut et d'autres marchandises de même valeur. Nous ne sommes pas certains que les sociétés d'assurances locales puissent garantir ce niveau de risque », a fait savoir Gilbert Langat, le directeur général du conseil des transporteurs maritimes d'Afrique de l'Est.
La loi devrait entrer en vigueur dès janvier 2017, avec à la clé, des opportunités de revenus directs de 20 milliards de shillings pour les compagnies d'assurance kényannes offrant des couvertures de risques de transport maritime. Par ailleurs, les banques devraient aussi voir une opportunité d'accroître leurs revenus. Pour de nombreux affréteurs, payer les frais d'assurance en amont de la procédure de débarquement des marchandises, les obligera à contracter des prêts bancaires.
Jusque-là, ils pouvaient sortir les marchandises sur présentation d’un devis global incluant les frais d'assurance, et régler la note deux mois plus tard. L'association des assureurs kenyans insiste que ses membres peuvent valablement offrir les services requis conformément à la loi, et aux exigences des transporteurs maritimes. Une rencontre d'experts est de nouveau prévue d'ici la fin du mois autour du gouvernement kényan, pour discuter de cette question
Idriss Linge
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