Libye: SNC-Lavalin accusé d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables du régime Kadhafi
(Agence Ecofin) - Des accusations de corruption et de fraude ont été déposées, le 19 février, par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) contre trois entités du groupe SNC-Lavalin en lien avec les activités de l’entreprise en Libye.
D'après la GRC, le groupe SNC-Lavalin Inc, la division SNC-Lavalin Construction Inc et sa filiale SNC-Lavalin international Inc auraient versé 47,7 millions de dollars à des responsables gouvernementaux et locaux libyens entre 16 août 2001 au 20 septembre 2011, afin de les convaincre d'utiliser leurs positions pour favoriser l'entreprise québécoise. De plus, les divisions construction et international de SNC-Lavalin auraient privé diverses organisations locales d'environ 129,8 millions de dollars. «La corruption d'agents publics étrangers nuit à la bonne gouvernance et au développement économique durable», explique le commandant de la Division nationale de la GRC, le commissaire adjoint Gilles Michaud.
Le groupe canadien a rapidement réagi en indiquant qu'il allait enregistrer un plaidoyer de non-culpabilité et contester «vigoureusement» ces accusations «sans fondement».
Son président et chef de la direction, Robert Card (photo), a affirmé que l'entreprise a déjà offert sa collaboration aux autorités et que les accusations de la GRC découlent d'activités alléguées d'ex-employés en Libye connues depuis plus de trois ans. Il a également noté que les actes répréhensibles reprochés auraient été commis par des employés qui ne travaillent plus pour SNC-Lavalin depuis longtemps.
D'ex-hauts dirigeants de SNC-Lavalin avaient été accusés de corruption et de malversation au Canada, en Algérie et au Bangladesh, mais c'est la première fois que l'entreprise est directement accusée.
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