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Alstom rejette les accusations de corruption qui pèsent sur un contrat remporté en Afrique du Sud

  • Date de création: 17 juillet 2013 12:24

(Agence Ecofin) - La multinationale française Alstom a rejeté les accusations de corruption dont elle fait l’objet de la part de syndicats sud-africains, suite à l’obtention par son équipe en Afrique du Sud d’un marché de construction de matériels roulant ferroviaires, a-t-on appris le 17 juillet 2013 de sources médiatiques

La fédération des syndicats d’Afrique du sud (FEDUSA) a demandé qu’Alstom face l’objet d’investigation, après que des « indices de corruption » soient apparues sur l’attribution de ce marché de plus de 51 milliards de rands, à Gibela Rail Transportation, une filiale à 60% du groupe français, par l’Agence sud-africaine de transport de passagers par voie ferrée (PRASA).

«Les règles d'éthique d'Alstom prévoient le strict respect des lois et règlements en vigueur dans tous les pays où le groupe est présent, avec des mesures de prévention de la corruption comme une priorité», a indiqué Alstom selon une réponse rapportée par l’information et dans laquelle l’entreprise rajoute : « Nous démentons fermement ces allégations, et les jugeons fausses et diffamatoires».

La FEDUSA ne démord cependant pas et fait savoir que même si Alstom, sur ce coup, n’a pas usé de « manœuvres sournoises » pour obtenir ce marché, le gouvernement d’Afrique du Sud devrait mettre en place un cadre qui interdirait à des entreprises qui ont été discréditées sur le plan international de soumissionner à des offres dans le pays.

L’organisation sud-africaine s’appuie sur une affaire en 2012 dans laquelle la Banque mondiale a sanctionné Alstom d’une amende de 9,5 millions de dollars et suspendu deux de ses filiales, après qu’il ait été mis en évidence que des actes de corruption avaient entaché l’obtention par le groupe français d’un contrat d’infrastructure électrique en Zambie.

Alstom avait reconnu les faits et précisé que, depuis lors, elle avait renforcé ses règles en matière d’éthique.

Une affirmation qui ne satisfait pas les responsables du FEDUSA. « Le seul fait qu’Alston ait été engagé est la preuve qu’il y a eu corruption. Elle est déjà réputée pour être corrompue  et tout le monde fait des blagues sur le niveau de corruption en Afrique du Sud, alors pourquoi les engager dans nos projets d’envergure », a commenté Krister van Rensburg, la secrétaire générale adjointe de l’organisation.

Le groupe français bénéficie du soutien de la PRASA. « Je mets ma tête à couper et je défie ce syndicat à présenter la preuve (de ses allégations ndlr). Je les défie de venir s’expliquer dans un débat public, ils n’auront même pas à me donner les preuves mais à la police », a déclaré Lucky Montana, le CEO de l’agence sud-africaine précisant que l’appel d’offre avait été conduit par un cabinet d’audit indépendant.

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