(Agence Ecofin) - Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé, le 6 octobre dans un communiqué, avoir alerté les autorités américaines de malversations présumées dans ses filiales au Moyen-Orient et en Afrique de l'Est.
Le laboratoire a fait savoir qu’il a ouvert une enquête après avoir reçu des courriels anonymes indiquant que ses filiales auraient versé des pots-de-vin à des médecins dans ces deux régions entre 2007 et 2012 pour s'attirer leurs faveurs.
Le quotidien américain Wall Street Journal, qui dit avoir consulté les courriels anonymes, a indiqué que les deux filiales de Sanofi auraient auraient donné de l'argent ou fait des cadeaux à des médecins pour qu'ils assistent à des conférences à l'étranger.
Des médecins kenyans demandaient par exemple de l'argent à Sanofi pour participer à des colloques. En contrepartie, ils prescrivaient des médicaments fabriqués par le groupe pharmaceutique français.
Sanofi, qui affirme «prendre ces allégations au sérieux», précise avoir informé le département de la Justice américaine et le gendarme de la Bourse (SEC), deux organismes qui peuvent entamer des poursuites pour des faits de ce type dans le cadre de la loi américaine sur la corruption à l'étranger (FCPA).
En 2012, Sanofi avait déjà rencontré des problèmes avec les autorités algériennes qui accusait le groupe français de transfert illégal de devises via un système de surfacturations sur des produits importés.
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