(Agence Ecofin) - L’affichage publicitaire pose des problèmes à la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. Ces problèmes sont, entre autres : la recrudescence de l’activité illégale, l’implantation anarchique des supports publicitaires et le désordre urbain qui en découle.
Pour résoudre ces problèmes, la Communauté urbaine de Douala a signé avec 11 entreprises de nouveaux contrats de régie d’affichage publicitaire, ainsi qu’un accord-cadre cadre sur 5 ans (2016-2020). Il s’agit d’abord de donner aux sociétés agréées une légitimité d’exercer sur le territoire de Douala. La Communauté urbaine leur a concédé pour 5 ans la vente d’espace des dispositifs publicitaires dans la ville.
Il s’agit d’un nouveau type de partenariat, car des innovations majeures ont été apportées aux contrats de concession. D’abord l’activité de régie publicitaire est désormais scindée en 3 catégories. Le type A correspond à tous les supports publicitaires, sauf les supports de publicité sur les lieux de vente. Le type B regroupe les portes-tout, les cyclomoteurs, les vélos ainsi que les panneaux muraux (Super Sign, Wall Sign et Light’Pub). Le type C renvoie aux supports de publicité sur les lieux de vente. « Ce qui change, c’est que l’on aura des supports innovants avec des panneaux Led qui éclairent la ville », explique Georges Dooh-Collins, directeur général de Média Plus, unes des entreprises agréées.
L’autre innovation est le découpage de la ville de Douala en 4 zones de publicité qui couvrent une soixantaine de sites, voiries et emplacements de premier ordre. Ainsi, on a désormais la zone prestige, la zone préférentielle, la zone ordinaire et la zone interdite. Cette dernière zone correspond aux emplacements, lieux et espaces où toute forme de publicité est proscrite. Le but est de préserver les bâtiments publics, le patrimoine historique, culturel et environnemental de la cité. Cette répartition territoriale induit un nouveau plan tarifaire appliqué aux annonceurs.
Au-delà du zonage, les nouveaux contrats mettent l’accent sur la surveillance de l’affichage de proximité afin de prévenir l’anarchie. Sont ciblés les points de vente où se concentrent plusieurs formes de publicité et des équipements mobiles et amovibles.
Au terme de ces contrats, la Communauté urbaine vise non seulement une modernisation du décor urbain, mais aussi des rentrées financières plus importantes. Les garanties sont données par Jarvys Doumbè, directeur général d’Optimum International Cameroon, l’assistant technique et conseil de la Communauté. « Les panneaux sont géo localisables. Le dispositif prévoit qu’on en finisse avec l’affichage sauvage. On a prévu une opération qui va s’étendre sur 2 semaines, pour débarrasser la ville de l’affichage sauvage. Pour l’affichage anarchique, on le reverra à la baisse, avec des panneaux plus modernes. Nous avons aussi engagé une campagne de mise en demeure des personnes dans l’illégalité. Il y a une équipe mixte qui s’assure que les publicités affichées sont payées », explique-t-il.
Assongmo Necdem
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