(Agence Ecofin) - Depuis le début de la semaine, les violences entre les insurgés et l’armée se sont accentuées autour des champs et des principaux oléoducs de Zintan, dans le nord-ouest de la Libye. Une situation qui a entraîné la réduction de l’approvisionnement de 360 000 barils par jour, soit une perte quotidienne estimée à 16 millions de dollars par jour.
Les autorités du secteur ont déclaré la force majeure sur l’activité de production dans la région. Selon la milice dénommée Reyayna Patrol Brigade, le but de ces attaques est de contraindre la société publique du pétrole (NOC) à investir davantage dans la région de Zintan qui, dit-elle, est minée par la pauvreté.
Pour Mustafa Sanalla (photo), le chef de la NOC, ces attaques constituent un acte criminel. «Notre production s'est redressée, pas assez pour équilibrer le budget, mais assez pour nous faire espérer que notre situation financière pourrait se stabiliser et couvrir le déficit de la Banque centrale. Mais maintenant, nous faisons marche arrière. Tout le monde dans le pays souffrira à cause de cet acte criminel. Trop c'est trop. », a-t-il martelé.
Le responsable a ensuite demandé aux dirigeants tribaux de décourager ce « cancer » une fois pour toutes, en retirant la protection à ces hors-la-loi.
Il faut souligner que l’entreprise publique a porté plainte contre de nombreux chefs de milices qui opèrent dans la zone du croissant pétrolier.
Olivier de Souza